Cet article propose une réflexion symbolique sur notre chemin de transformation intérieure, à partir d’un regard sur les cycles planétaires vus comme « des forces psychologiques collectives qui font résonance sur les individus » comme l’explique si bien Liz Green, analyste Jungienne et astropsychologue.

  

Depuis l’entrée de Pluton en Capricorne en 2007, nous nous trouvons dans un cycle qui résonne en nous et autour de nous un grand appel à une profonde transformation, une transformation qui concerne nos structures intérieures les plus rigides : celles qui symbolisent nos fondations, notre ossature, ce qui nous tient debout. Ces sommets intérieurs où nous nous sentions inatteignables, inaccessibles et parfois même invulnérables ont été menés à rude épreuve, passés sous la métamorphose de Pluton, ils ont été amenés à mourir pour mieux renaître à eux-mêmes. Ces modèles qu’ils soient intérieurs ou extérieurs se sont creusés et ont connus peu à peu une forme d’érosion. C’est ce dont nous parle ce cycle collectif de Pluton en Capricornecelui qui transforme nos structures pour les rendre plus souples, plus malléables et prêtes à recevoir de nouvelles formes d’informations et dénergies. Une préparation pour le prochain cycle de Pluton en Verseau de 2023, qui nous accompagnera dans une métamorphose de notre entité collective et de nos idéaux, en nous proposant d’oser nous interroger sur de nouveaux modèles et expériences du collectif.

La première rencontre (conjonction) de Jupiter et Pluton en Capricorne a eu lieu 5 avril dernier (les suivantes se dérouleront le 30 Juin et le 12 novembre prochain), cette rencontre aura lieu 3 fois, nous invitant à des phases différentes de réflexion sur un même questionnement. Pour accompagner la clôture de ce grand cycle de transformation en Capricorne, nous avons été « invités » à oser regarder de très près en nous-mêmes, regarder nos parts d’ombre en tant que collectif, nos peurs les plus archaïques. La maladie, le manque, la peur, la mort, toutes ces thématiques Plutoniennes qui nous relient à la profondeur de notre inconscient et aux énergies psychiques et invisibles qui s’y trouvent

En nous confrontant collectivement à ces mêmes peurs, nous avons pourtant décidé de nous relier à travers une expérience intense et commune. Cela pour regarder ensemble vers ces peurs de notre inconscient collectif, les accueillir, leur donner le temps de s’extérioriser et nous responsabiliser pour les dépasser ensemble. 

Depuis le 22 mars dernier, avec la première incursion de Saturne en Verseau, nous avons la possibilité d’expérimenter une nouvelle forme d’énergie archétypale. Saturne revêt tant de facettes, il est l’image intérieure du père, du gardien de l’autorité, du temps, de la structure et des limites, et en analogie avec lénergie de constriction et de solitude. Il est aussi à l’image de l’arcane de l’Hermite du tarot, celui qui se retire pour méditer en son intériorité.

Son cycle a résonné à quelques jours près avec les mesures de précaution renforcées : de distanciation sociale, une traduction littérale d’une des formes que peut revêtir Saturne en Verseau…

Son cycle de rétrogradation qui commencera le 11 mai prochain résonnera à nouveau avec une nouvelle étape, peut-être celle d’un début de déconfinement…

La distance, les limites, le temps, la responsabilité et le devoir sont toutes des facettes du même archétype Saturnien qui nous imposent ces restrictions collectives. Cependant, nous avons aussi l’opportunité de contacter d’autres formes de cette même énergie : la maturation de nos idées, l’évolution de la conscience collective, l’opportunité de bâtir notre identité sociale et de donner une forme plus structurée à l’intelligence collective. 

Saturne, ici sous sa forme restrictive, nous a d’abord invité à nous responsabiliser face à la vie d’autrui, en nous imposant de renoncer à certaines libertés, en nous limitant dans nos besoins, en nous demandant d’assumer nos responsabilités…

Il est aussi question de temps avec Saturne, ce même temps qui nous permettra ce repli sur nous-mêmes pour approcher notre véritable essence, notre identité profonde et ce que l’on souhaite construire dans ce collectif. 

Prendre le temps aussi de faire mûrir nos idéaux, de donner pleinement forme à notre créativité, celle qui justement faute de temps, ou de trop de responsabilités n’a pu voir le jour.

L’une des invitations de Saturne en Verseau est de donner du corps à notre pouvoir créatif pour tisser ensemble une toile des possibles, éclairée par les rayons de notre âme.